Abu Alia dont le vrai nom est Efstathios T. a été interdit d’apparition en Allemagne, car il est considéré comme un « terroriste et prêcheur de haine ».
Alors quel pays nonchalant et atteint de cécité en ce qui concerne les salafistes, ce prédicateur extrêmiste islamiste a-t-il choisi  ? La Suisse, car elle apparaît de plus en plus recommandée pour  pour les extrêmistes rejetés ailleurs en « Europe ».

En Suisse, en tant que salafiste, on peut y faire un concert de propagande sans problème : comme à Bienne, une ville qui se  fera le plaisir de l’accueillir quelques semaines après l’attentat terroriste antisémite de Zurich par un jeune de 15 ans!

Il avait tenté de se produire en Allemagne, mais la presse alémanique en a fait cas.. DER WESTEN a fait état du sermon secrètement planifié par le salafiste « Abu Alia al-Yunani » (le Grec) à Duisburg, puis l’événement a été annulé rapidement.

Le « Prophète de la Terreur » est considéré comme un prêcheur de haine. Il a même été classé par l’Office pour la protection de la Constitution comme une « menace », ce qui signifie que les autorités y voyaient un risque qu’il puisse commettre des « crimes d’une importance considérable » comme le terrorisme.

Et la Suisse l’accueille bras ouverts!

Lien X Lotta Maier, journaliste indépendante

A savoir que les prédications salafistes ne représentent pas  l’Islam modéré, soit celui de la plupart des musulmans.

Au contraire, les salafistes stigmatisent les autres musulmans, ceux qui ne les suivent pas et les jugent, les culpabilisent. Les salafistes ciblent  surtout les jeunes et les convertis  car naïfs, ils ont besoin de prouver leur foi.

Les salafistes brisent les familles en endocrinant les jeunes, en clivant la communauté musulmane dans leur soif effrenée de pouvoir et de domination liberticide et antidémocratique…

et la Suisse accepte le concert d’un prédicateur à  mouvance salafiste extrêmiste!


Depuis le 7 octobre, les groupes salafistes peuvent trouver refuge en Suisse sans souci, ils connaissent les failles juridiques et diplomatiques de la Confédération…

Les salafistes ont pourtant déjà fait du mal à nos jeunes en Suisse!

« La neutralité helvétique ne signifie rien pour les djihadistes en guerre contre l’Occident[…] près de 70 jeunes Suisses sont partis faire le djihad. Beaucoup d’entre eux se rappellent au bon souvenir de la terre de mécréants qui les a vus naître.» (Le Temps, 2016) »

Le journal romand Le Temps avait déjà averti du danger du salafisme dans son article « Salafisme  et complotisme, le double moteur du djihad en Suisse » où il faisait notamment référence à un ancien agent secret et à  un journaliste qui retraçaient  l’histoire des djihadistes helvétiques dans leur livre  « Le djihad comme destin, La Suisse pour cible?« , Lausanne, éditions Favre, 2016.

« Leur message: la Suisse doit se préparer à un attentat sur son propre sol, commis par l’un de ses enfants radicalisés. »

« Une nouvelle génération de djihadistes, nés et radicalisés en Suisse, expose le pays à une menace d’attentat sans précédent »  affirment deux experts dans leur livre.

De jeunes radicalisés en Suisse à djihadistes : la jeunesse comme première proie des réseaux recruteurs

« Ces organisations salafistes fournissent ainsi du «prêt-à-penser», une base idéologique qui renforce et facilite le basculement vers la radicalisation et le djihad, affirme le livre.

C’est une base sur laquelle les jeunes construisent leur identité et trouvent les arguments pour passer à l’acte du djihad.

Une sorte de musique de fond indispensable pour passer au stade suivant.»


« Le livre évoque plusieurs cas de djihadistes qui n’ont pas été mentionnés dans les médias suisses.

Comme celui d’un Somalien de la Riviera vaudoise parti se faire exploser dans son pays d’origine en 2012.

Ou celui d’un imam du Nord vaudois qui aurait joué un rôle dans la radicalisation de Damien G.

Daniel D., « djihadiste suisse le plus dangereux», était  parti rejoindre l’État islamique en 2015, à 24 ans. Il a grandi au Lignon à Genève. Il a fréquenté la mosquée du Petit-Saconnex avant de partir pour la Syrie.

Selon le DDPS, de 2012 à novembre 2023,  779 internautes (743 en mai 2023) ont été repérés par le SRC après avoir diffusé en Suisse ou à partir de notre pays du matériel prônant l’idéologie djihadiste, ou en se connectant avec des personnes en Suisse ou à l’étranger qui défendent les mêmes idées.

Le nombre de voyageurs motivés par le djihad qui, partis de Suisse, ont été ou sont actuellement dans des zones de conflits . Depuis 2001 et jusqu’au.11.2023, 78 départs ont été recensés vers la Syrie et l’Irak, 13 vers la Somalie, l’Afghanistan et le Pakistan, et un aux Philippines. Certains de ces voyageurs sont encore sur place ou passent d’une zone de conflits à une autre et 32 personnes sont décédées.

3 enfants ayant au moins un parent au bénéfice de la nationalité suisse se trouvent actuellement en zones de conflits. Ces enfants ne sont toutefois pas comptabilisés dans la statistique globale.

Une dizaine de voyageurs du djihad au bénéfice de la nationalité suisse (hommes, femmes et enfants) se trouveraient actuellement dans la zone de conflits irako-syrienne.

Suisse : convertis et radicalisés prêts à tuer

Suisse : Vaud, Genève, terre de djihadistes suisses

Djihadistes en Suisse

Mais cela n’empêche nullement la Suisse d' »autoriser » la propagande salafiste…

..voilà 10 ans que des stands islamiques radicaux salafistes, proches de djihadistes suisses et allemands en Syrie, distribuent des corans  en Suisse romandes :  le projet « lies«  , une opération de prosélytisme.

A l’époque, Pascal Gemperli, président de l’Union vaudoise des associations musulmanes expliquait que

« sur le principe, il n’y a rien de problématique à distribuer des corans. Toutes les religions le font. Toutefois, j’ai des craintes sur l’intention de se groupe, surtout quand on voit ce qu’ils font en Allemagne : ils ont un discours de victimisation et d’exclusion de la communauté musulmane. Tout le contraire du but de notre organisation qui est de s’intégrer, et de vivre en harmonie en Suisse« .

10 ans que la Suisse « laisse faire » cette propagande salafiste ..

Seul le canton de Zurich a recommandé aux communes d’interdire la distribution du Coran par l’association « Lies! » (« Lis! » en français) ou des organisations salafistes liées. Sa décision est fondée sur un avis de droit.
« Il n’en va pas de la liberté de religion », avait déclaré le ministre zurichois de la Sécurité Mario Fehr (PS) .

 » Il en va de la sécurité de la population et de la nécessité d’empêcher le recrutement de djihadistes »

« Nous ne voulons pas laisser ces milieux étoffer leurs rangs. »

Le Département zurichois de la sécurité avait en outre demandé  à la Confédération d’interdire la branche suisse de l’organisation « Die wahre Religion » (« La vraie religion ») : une  organisation salafiste interdite en Allemagne en novembre 2016, soupçonnée de recruter de futurs djihadistes pour le groupe Etat islamique.

Selon un rapport de la police allemande, ce groupe est responsable de la radicalisation d’un quart des djihadistes du pays.

En Suisse aussi, des experts considèrent le groupe comme un acteur central de radicalisation et un facilitateur pour le départ des djihadistes en Syrie et en Irak.

En ce qui concerne l’organisation «Lies!» («Lis!» en français), fondée en Allemagne, elle est active dans toutes les grandes villes et distribue gratuitement aux passants des Corans à Winterthour (ZH), Zurich, Bâle ou Berne ainsi qu’en Suisse romande.

Pour le Conseil fédéral, la liberté d’opinion et de croyance ainsi que la liberté de réunion et d’association prévalent.

Pour pouvoir interdire «Lies !», qui a pour objectif «un coran dans chaque foyer!», il faudrait pouvoir prouver l’existence d’une structure organisationnelle en Suisse, a expliqué le conseiller fédéral. La seule distribution de coran ne suffit pas.

L’ancien imam de Bienne Abu Ramadan qui dénigrait les non-musulmans estimait que la lapidation est un châtiment approprié en cas d’adultère.

Des musulmans se sont alors révoltés et ont  boycotté la mosquée d’Abu Ramadan!

«Avec ses prêches, il a fait du mal à toute la communauté et jeté le soupçon sur l’ensemble des fidèles.»

Ahmed, fidèle de la mosquée Ar’Rahman à Bienne (24h)

Les salafistes ont encore de beaux jours en Suisse…

Nicolas Blancho , bernois converti à 16 ans

Bienne devrait pourtant regarder dans son rétroviseur…sa mosquée Ar’Rahman dont le président du controversé du Conseil central islamique suisse (CCIS), Nicolas Blancho, avait travaillé et enseigné, avait de jeunes Biennois qui la fréquentaient : ils  auraient ensuite rejoint l’État islamique (EI) et Al-Qaida….

Bernois, né à Bienne, marié à une musulmane originaire du Yémen et père de deux enfants, il aurait épousé au surplus religieusement une Kosovare.

Membre du comité de l’«association Faîtière Communauté Culturelle des Musulmans de Bienne», il enseigne toujours dans la mosquée Ar-Rahman de Bienne.

Il représente une pratique de l’islam wahhabiste d’influence saoudienne, qui exclut une interprétation moderne des écritures.

Il a qualifié la lapidation comme « un élément, une valeur de ma religion »

, mais qui ne devait s’appliquer dans le contexte suisse.

Depuis 2003, Nicolas Blancho est connu pour son combat en faveur de l’introduction de la charia en Suisse.

Il organise en 2006 des manifestations contre les caricatures de Mahomet et contre Charlie Hebdo.

Soutenu par le Qatar, il dirige les associations suisses Aziz Aïd et Qoranona avec Abdulaziz Abdulrahman H.A. Al-Thani, membre de la famille royale du Qatar.

Différents articles de journaux mettent en avant ses liens avec le terrorisme.

Il fait l’objet d’une mise en accusation en septembre 2017 par le Ministère public de la Confédération (MPC) pour violation de la loi interdisant les groupes Al-Qaïda et État islamique, aux côtés de deux autres dirigeants du Conseil central islamique suisse (CCIS)

Les autorité de Bienne sont-elles fières d’avoir donner l’autorisation pour un  concert à un prédicateur salafiste..et ce…quelques semaines après un attentat terroriste en Suisse par un jeune endocriné? Aucune mauvaise conscience?

Schaffter Coralie

Source photo : Salafisme made in Switzerland, Antoine Menusier, Causeur.fr

Le réseau des salafistes en Suisse: bien plus qu’un fantasme : interview de Saïda Keller-Messahli

Salafisme made in Switzerland, Antoine Menusier, Causeur.fr